Les châteaux d’eau, véritables témoins de l’ingéniosité technique et architecturale, méritent d’être reconnus au titre des Monuments Historiques. Ce statut protégerait leur valeur patrimoniale en soulignant leur intérêt artistique, scientifique et technique. La reconnaissance comme monuments historiques engage une responsabilité commune entre propriétaires et État, garantissant leurs conservation, restauration et transmission. Ces édifices emblématiques, parfois méconnus, contribuent à la mémoire et au paysage culturel de la France, et leur protection renforcerait la stratégie de valorisation des patrimoines thématiques et du XXe siècle.
Jusqu’à une période assez récente, les protections attribuées à des châteaux d’eau n’étaient souvent dues qu’à des considérations annexes au bâtiment lui-même ou à son fonctionnement. Ainsi, le premier édifice protégé, celui de Houdan dans les Yvelines en 1889, doit-il cet honneur au fait qu’il était dissimulé dans une tour médiévale. Ou bien tristement, comme le château d’eau du chemin de fer du Lioran qui a été protégé car il était le dernier représentant des réservoirs qui jalonnaient cette ligne.
En complément de ces protections au titre des Monuments historiques et indépendamment d’elles deux labels peuvent signaler l’intérêt de certains châteaux d’eau.
En 2016 est créé le label Architecture contemporaine remarquable succédant au label Patrimoine du XXe siècle créé en 1999. Il concerne les édifices de moins de 100 ans non protégés au titre des Monuments historiques.
En 2017, la Région Ile-de-France est la première (et pour le moment la seule) à avoir créé son label Patrimoine d’intérêt régional qu’elle réserve « aux bâtiments ou ensembles non protégés au titre des Monuments Historiques présentant un intérêt patrimonial avéré et représentatif pour la région ».
Ville | Département | Adresse | Protection et Date | Photo | Histoire |
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Moulins | Allier (03) | 81 rue de Bourgogne | inscrit MH – 1932 | Edifice bâti sur les plans de l’ingénieur Leclerc, lorsque la ville procéda à la réorganisation de son réseau d’alimentation en eau potable. Il comprend, au rez-de-chaussée, trois baies cintrées dont les tympans sont munis d’une coquille pour celle du centre et de glaçons pour les deux autres ; au premier étage, trois baies au allèges armoriées, le tout couronné d’un fronton dont la décoration est empruntée à la flore aquatique. | |
Pargues | Aube (10) | 3bis rue de l’orme | inscrit MH – 2011 | Le château d’eau et l’éolienne ont été construits entre 1901 et 1903 par la commune pour fournir une eau propre aux abreuvoirs du village toute l’année. L’architecte Ludovic Sot conçoit un bâtiment pourvu d’un décor de pierre de taille et arcatures en brique. L’éolienne, fournie par le fabricant Henri David d’Orléans, présentait une grande roue aux ailettes de bois de 9,50 mètres de large. Le système fut entièrement refait en 1923, en utilisant une machine dite » aermotor « , fournie par la société belge Van Sante-Baëtens. La roue est plus petite (4,50 mètres de diamètre), en acier, avec un mécanisme de graissage automatique. Le système de cuve de la tour a été remplacé par des cuves en béton, implanté à l’écart dès 1911. | |
Marseille | Bouches-du-Rhône (13) | Palais Longchamp | classé MH – 1999 | Après un parcours de 85 km, le canal de Durance, commencé en 1839 par l’ingénieur Franz Mayor de Montricher, amène l’eau à Marseille. Au programme d’origine (un château d’eau monumental marquant l’aboutissement du canal de Marseille) fut ajouté un programme d’ensemble : le palais des Arts (1864-1874) (destiné à la bibliothèque, au cabinet des Médailles et à l’école de dessin) et le palais Longchamp (autour du château d’eau : le musée des Beaux-Arts et le muséum d’histoire naturelle). Sur le reste du plateau, établissement de l’observatoire d’astronomie, de jardins et d’un parc zoologique (fermé en 1987 et devenu simple jardin public). Henry Espérandieu fut chargé des deux chantiers. Le palais Longchamp, construit de 1862 à 1869, s’organise de part et d’autre du château d’eau ; une colonnade semi-circulaire relie le château d’eau à chacun des musées, vastes rectangles établis perpendiculairement à la pente de la colline. Dans l’axe, sont organisées des terrasses successives, avec cascades, bassins et fontaines. L’élément majeur de la composition, le château d’eau, est d’abord un monument commémoratif à la gloire de l’eau. Le programme iconographique est traditionnel (nymphées, dauphins, tritons, …) et d’inspiration régionale (taureaux de Camargue, poissons et crustacés méridionaux, …). Décor réalisé par des sculpteurs parisiens (Antoine-Louis Barye, Jules Cavelier …) et des artistes marseillais. | |
Caen | Calvados (14) | Place de la Justice | classé MH – 2011 | Une cité nouvelle est conçue par l’architecte Guy Pison. Une grande radiale pénétrante structure l’ensemble, composé de barres de quatre étages et de tours disséminées. Le réservoir se situe au nord, dans l’axe de la voie, et est accompagné d’une place rectangulaire. L’architecte Guillaume Guillet est engagé pour mener l’étude qui comprend le réservoir d’eau, un marché couvert et un anneau circulaire à l’étage intégrant divers services publics. L’architecte définit un plan croisant le rond et l’anneau elliptique, cône inversé constitué de diverses alvéoles supérieures (le réservoir). L’ossature béton est constituée d’un noyau central d’où rayonnent seize poutres béton et articulées à mi-hauteur, soutenues chacune en leur extrémité par des poteaux verticaux afin de créer à la fois la stabilité et le porte-à-faux nécessaire. La couverture du marché est constituée d’une succession de voûtes minces rayonnantes avec dalles de verre incorporées. L’ingénieur René Sarger est chargé de toute la conception béton. Les travaux commencent en 1957 et les premiers essais de mise en eau débutent en 1958. Des problèmes d’étanchéité empêchent la mise en service du réservoir avant 1962. L’ouvrage est resté partiellement inachevé. L’anneau est à l’état brut et la surface du marché couvert est partiellement occupée de manière anarchique. | |
Hérouville-Saint-Clair | Calvados (14) | Avenue du Parc-Saint-André | inscrit MH – 2010 | Il s’agit d’une construction métallique datant de 1968 qui constitue un signal urbain dans la composition de la nouvelle ville. | |
Laveissière | Cantal (15) | Chemin de fer du Lioran | inscrit MH – 1992 | Réservoir de la gare réalisé entre 1898 et 1903 selon un modèle type reproduit à plusieurs exemplaires sur la ligne Figeac-Arvant. Après l’abandon de la vapeur, ces réservoirs furent désaffectés. Cet ouvrage se compose d’une tour cylindrique dont la base maçonnée est revêtue d’un appareil en opus incertum, percé de baies néo-romanes. La superstructure en surplomb est garnie d’un bardage de planches de bois protégeant des intempéries la cuve métallique à fond sphérique contenant 100m3 d’eau. L’alimentation s’effectue par tuyauterie. L’accès au réservoir est possible par échelle de l’intérieur comme de l’extérieur. Ce château d’eau est le dernier de la ligne subsistant intact. | |
Royan | Charente-Martime (17) | Avenue Louis Bouchet | Label Patrimoine remarquable du XXème siècle – 2021 | La reconstruction de la ville de Royan a impliqué la reconstitution d’un réseau de distribution d’eau efficace, si bien qu’après 1945, la reconstruction de plusieurs châteaux d’eaux élevés sur des hauteurs périphériques s’est imposée. L’ouvrage du lieu-dit Belmont, à l’est de la ville, est construit à la demande du ministère de la construction et des Travaux Publics. Les châteaux d’eau sont des ouvrages de génie civil, éminemment fonctionnels. Pourtant, Guillaume Gillet, aux côtés de l’ingénieur Henri Trezzini à Royan (1961) est amené à en repenser l’esthétique, développant une approche plastique et paysagère. Une collaboration fructueuse entre architecte et ingénieur est ainsi mise en place pour donner à ce programme purement fonctionnel une véritable dimension esthétique. Le souci de qualité architecturale pour ce type d’ouvrage n’était pas en soi novateur. Avec le développement des adductions d’eau dans les premières années du XXe siècle, les hauts réservoirs s’étaient multipliés, et les gens se plaignaient de l’impact désastreux qu’ils pouvaient avoir sur le paysage. En 1939, le comité Hygiène et Eau avait même ouvert un concours architectural pour « la conception de nouveaux types de châteaux d’eau, qui soient susceptibles d’ajouter un élément de beauté à un décor urbain ou à un paysage. ». Ce concours était présidé par Auguste Perret. Une consultation est lancée en novembre 1959 pour la construction du château d’eau de Belmont, à Royan, consultation qui précise que l’esthétique sera un élément important du choix du projet. | |
Royan | Charente-Martime (17) | Rue du phrase de Saint-Pierre | Label Patrimoine remarquable du XXème siècle – 2021 | La reconstruction de la ville de Royan a impliqué la reconstitution d’un réseau de distribution d’eau efficace, si bien qu’après 1945, la reconstruction de plusieurs châteaux d’eaux élevés sur des hauteurs périphériques s’est imposée. Le souci de qualité architecturale pour ce type d’ouvrage est particulièrement marqué dans les années 1950. Avec le développement des adductions d’eau dans les premières années du XXe siècle, les hauts réservoirs s’étaient multipliés, et les gens se plaignaient de l’impact désastreux qu’ils pouvaient avoir sur le paysage. En 1939, le comité Hygiène et Eau avait même ouvert un concours architectural pour « la conception de nouveaux types de châteaux d’eau, qui soient susceptibles d’ajouter un élément de beauté à un décor urbain ou à un paysage. ». Ce concours était présidé par Auguste Perret. Le château d’eau de Belmont n’est pas encore achevé, lorsqu’un autre concours s’ouvre pour un autre réservoir de même importance, au nord de Royan, dans le quartier de Saint-Pierre. Guillaume Gillet proposa un projet semblable à celui de Belmont, mais ne remporta pas le concours. | |
Bourges | Cher (18) | Place Séraucourt | inscrit MH – 1975 | Cet ancien château d’eau a été conçu par l’architecte Albert Tissandier. L’ouvrage, mis en service en 1867, était alimenté par une usine de captage installée dans la vallée de l’Auron. Construit sur un plan circulaire, l’ouvrage s’insère dans une composition classique. Autrefois, il existait un bassin encadré par un grand escalier en fer à cheval qui conduisait à une fontaine abritée sous une grande niche concave. Cette grande niche est inscrite dans un avant-corps orné de piles surmontées d’un fronton décoré et de deux niches latérales. Le bassin et une partie de l’escalier ont été supprimés. L’accès à l’ancienne fontaine se fait par un talus gazonné. | |
Brives-la-Gaillarde | Corrèze (19) | Avenue du 14 juillet | inscrit MH – 1984 | En 1834, grâce au legs Majour, on fit établir un plan de distribution en ville de l’eau de la Corrèze au moyen d’un château d’eau, d’une machine élévatoire et d’un filtre naturel dans la zone de Guierle, au nord de la ville. Ce plan fut exécuté par M. Sauvage, entrepreneur. Du bâtiment de plan carré s’élève une tour semblable à un phare. Les ouvertures et les niveaux sont soulignés de moulures. | |
Besançon | Doubs (25) | La source d’Arcier | inscrit MH – 1926 | ||
Nîmes | Gard (30) | Castellum divisorium (gallo-romain) | classé MH – 1875 | Il s’agit d’un édifice de répartition des eaux, aboutissement à l’entrée de Nîmes de l’aqueduc qui, pendant 49 km achemine l’eau de l’Eure depuis Uzès, en passant par le pont du Gard. Il date de la première moitié du 1er siècle après Jésus et c’est l’un des rares exemples de ce type.Le 17 novembre 1852, le conseil municipal décide d’acquérir le site, propriété d’un M. Carbonnel.Par son aspect monumental, le castellum de Nîmes est comparable au nymphée qui constitue l’aboutissement de l’aqua Claudia, à Rome. | |
Toulouse | Haute-Garonne (31) | 1 place Laganne | inscrit MH – 1987 | L’histoire du château d’eau débute en 1788, lorsque le capitoul Charles Laganne lègue à la ville la somme considérable de 50 000 francs-or pour alimenter la ville en eau. Plusieurs années passent sans que la ville soit en mesure de réaliser sa volonté. L’augmentation de la population s’ajoutant aux problèmes de salubrité et à l’alimentation en eau particulièrement déplorable, il devient pressant de trouver une solution. La municipalité organise un concours en 1817 et choisit le projet d’Abadie. Celui-ci crée un édifice capable de récupérer l’eau de la Garonne après son passage dans une galerie filtrante de graviers et de cailloux naturellement accumulés sous le cours Dillon. Il contient un mécanisme permettant de faire monter l’eau, et de l’acheminer jusqu’à la place Rouaix en passant par le pont Neuf d’où elle sera distribuée dans les fontaines de la ville. En 1821 le maire de Toulouse, Monsieur de Belcastel, obtient l’autorisation royale pour les travaux. Le 30 août 1823, le programme de distribution des eaux est adopté. La construction de l’édifice est confiée à l’architecte Raynaud. Le réseau de canalisation est établi par Jean-François Aubuisson des Voisins. Le château d’eau construit par l’entrepreneur Maurel sur les plans de l’architecte Jean-Antoine Raynaud est terminé en 1825. Pendant plus de trente ans, le château d’eau permettra aux Toulousains d’utiliser une eau claire et pure. Mais la galerie filtrante se bouche et la municipalité doit trouver le moyen d’acheminer plus d’eau. Un deuxième château d’eau est alors construit sur l’autre rive, après la chaussée du Bazacle. Dans les années 1870 de nouveaux problèmes surviennent et ces bâtiments sont abandonnés. En 1971 le château d’eau Laganne a droit à une seconde jeunesse. Il est confié au photographe Jean Dieuzaide pour qu’il y établisse sa galerie municipale d’exposition photographique. Le bâtiment est mis en valeur : le rez-de-chaussée est surélevé en 1974 et le premier sous-sol est aménagé avec rappel de ce que pouvait être la machinerie d’origine en 1984. L’année 1974 verra la première exposition dans le château d’eau restauré. | |
Bordeaux | Gironde (33) | Ancien château d’eau de la Gare Saint-Jean | inscrit MH – 2018 | Le château d’eau de la gare de Saint-Jean fut construit entre 1854 et 1857par la Compagnie des chemins de fer du midi. Il était à proximité immédiate d’une rotonde d’entretien et de réparation des locomotives, ayant accueilli jusqu’à 32 machines. Au plus de l’activité, 1750 ouvriers ont travaillé sur ce site spécialisé dans la réparation des locomotives à vapeur et plus tard, des autorails. Ce château d’eau servait à l’alimentation en eau pour les pompiers. l’Activité du site a totalement cessé en 1994 laissant place à une friche industrielle. | |
Champagnole | Jura (39) | inscrit MH – 1990 | |||
Valenciennes | Nord (59) | 4 rue Louis-Bracq | inscrit MH – 2012 | A la fin du 19ème siècle, la ville bénéficie d’un des réseaux de distribution d’eau les plus évolués de la France métropolitaine. En 1890-93, les faubourgs se développent rapidement et le problème de la distribution d’eau potable dans ces nouveaux quartiers se pose. En 1906, la municipalité décide la construction de deux nouveaux réservoirs, dont l’un dit « de la place verte ».L’architecte Paul Dusart et l’ingénieur E. Malaquin furent chargés du dessin et de la construction. L’objectif premier est l’augmentation du cubage ainsi que l’accroissement de la pression dans les canalisations afin d’alimenter les points les plus hauts de la ville mais également d’anciens quartiers mal desservis. Les travaux sont achevés en 1908. | |
Chamant | Oise (60) | Route du Dindon | inscrit MH – 1998 | Il s’agit du seul château d’eau métallique du nord de la France. Il est tout à fait caractéristique de l’architecture de fer du 19e siècle et on peut vraisemblablement en attribuer la réalisation à un des élèves de Gustave Eiffel, figure emblématique en ce domaine. Le château d’eau (30 m de hauteur) , situé en plein bois, est constitué d’une cuve en plaques de tôle boulonnées supportée par une infrastructure composée de six piliers en acier laminé, le tout surmonté d’un petit belvédère qui offre une superbe vue panoramique sur une partie de la forêt d’Halatte. Construit initialement, vers 1895, pour alimenter en eau une écurie de pur-sang appartenant au chocolatier Albert Menier, le château d’eau est devenu ensuite réservoir communal et demeure toujours en usage aujourd’hui. | |
Riom | Pyu-de-Dôme (63) | Place de la Fédération | inscrit MH – 1989 | Sous la Restauration, la ville entreprit de nombreux travaux hydrauliques, dont l’édification d’un château d’eau à l’intérieur de la commune. Ce château d’eau, construit de 1830 à 1837, devait remplacer l’ancien, connu sous le nom de Fontaine des Lignes. Ce fut l’architecte Degeorges qui l’édifia, à l’emplacement d’une croix renversée en 1830. Cette construction est inachevée. Degeorges avait prévu d’orner chacune des faces d’une statue. Ces statues auraient représenté les huit grands hommes du département (Michel de l’Hospital, Chabrol, Desaix, Delille, Arnauld, Domas, Pascal, Thomas). De plan octogonal, cet ouvrage s’élève au centre d’un bassin circulaire dans lequel coulent les eaux sortant de quatre masques d’hommes barbus, placés à la base du réservoir. Ce dernier est divisé en trois registres : base renflée ornée des quatre masques, et tables évidées intermédiaires qui devaient être ornées des statues d’hommes célèbres. Ces tables sont couronnées d’une frise saillante de grecques. Un bassin supérieur, polygonal également, est surmonté de deux vasques circulaires superposées d’où jaillit l’eau. | |
Sélestat | Bas-Rhin (67) | Place du Général-de-Gaulle | inscrit MH – 1992 | Wasserturm construite de 1906 à 1907 par Behr, ingénieur du Meliorationsamt détaché à Sélestat. La tour du château d’eau, d’une hauteur de 48 mètres, est réalisée en maçonnerie et soutient un réservoir en tôle rivetée de 500 mètres cubes. L’ouvrage aurait été exécuté d’après le modèle d’un château d’eau construit en 1893 à Deventer, en Hollande. Son architecture s’inspire du style néo-roman avec un revêtement de briques jaunes et rouges. L’aigle impériale des Hohenzollern qui surmontait le toit conique a été remplacée par un coq gaulois en 1918. | |
Strasbourg | Bas-Rhin (67) | Rue de Koenigshoffen | inscrit MH – 1992 | Le château d’eau, construit dans le dernier quart du 19e siècle, renferme encore ses 4 cuves en acier. Gazette de l’Association sur le château d’eau de Strasbourg. | |
Colmar | Haut-Rhin (68) | Avenue Raymond Poincaré | Inscrit MH – 1993 Partiellement | Ce château d’eau, construit par l’architecte Victor Huen et l’ingénieur Henri Bruner de 1884 à 1886, est désaffecté depuis 1984. | |
Rouen | Seine-Maritime (76) | Quai de Boisguilbert | Inscrit MH – 1997 | Cet ensemble est situé rive droite, à proximité du pont Guillaume le Conquérant, quai de Boisguilbert. Il est constitué du château d’eau / marégraphe, tour construite par Lucien Lefort en 1885 en brique industrielle, avec décorations en silex et calcaire, à toiture pyramidale. Aucun élément de machinerie ne subsiste à l’intérieur. Il comporte également le hangar n° 3 du modèle rive droite de 1884-85, construit vers 1900 sous forme d’un bâtiment à claire-voie. Sa structure métallique en poutrelles et grilles a été modifiée sans doute dès avant 1914. L’auvent situé côté Seine a été arasé. Un remplissage sud en brique est venu fermer la construction. Il comporte enfin le hangar n° 2 construit après 1918, à structure métallique et remplissage de brique. | |
Houdan | Yvelines (78) | Château | classé MH – 1889 | ||
Amiens | Somme (80) | Boulevard du Port d’Aval | inscrit MH – 2017 | Le château d’eau d’Amiens est un très bel exemple d’architecture classique construit à partir de 1751 sur les plans de l’architecte Jumel-Riquier, d’après les préconisations de l’architecte Bernard Forest de Bélidor. La machine alimentait en eau potable les fontaines publiques situées dans le centre de la ville. Elle fonctionnait selon un système de vases communicants mais ne possédant pas de réservoir de stockage de l’eau, afin d’obtenir une pression suffisante dans les conduites, l’eau était élevée dans une colonne au centre du château d’eau à une hauteur de 27 m, pour être ensuite refoulée et propulsée à l’aide d’une roue hydraulique. Une roue hydraulique plus moderne, à vapeur, fut installée après 1865, puis l’installation fut démantelée au profit de l’usine Saint-Michel qui est située en face du château d’eau. | |
Bédarides | Vaucluse (84) | Place du Château d’eau | inscrit MH – 2001 | En 1855, la municipalité décide de rechercher des sources capables d’alimenter en eau le village. Un château d’eau devait recevoir les conduites mères et répartir l’eau dans le village. Plans et études hydrauliques sont confiés à l’agent-voyer Goubert qui les dépose le 15 octobre 1859. Le conseil municipal les adopte. Les travaux sont adjugés à l’entrepreneur local Antoine Brunel. Le château d’eau est un édifice monumental de style néoclassique. De plan octogonal, il s’élève sur deux niveaux, le premier recevant dans des niches sous arcades alternativement fontaines et abreuvoirs. Une coupole sommée d’une boule coiffe l’ouvrage. | |
Luçon | Vendée (85) | Avenue du Président-Wilson | classé MH 1992 | Château d’eau construit de 1912 à 1913 pour le compte de la Société luçonnaise d’eau et d’électricité par René Guinaudeau, ingénieur et directeur de cette société, et J. Bardin, architecte de Luçon. Destiné à desservir en eau potable la nouvelle caserne de cavalerie, installée en 1913, l’eau était pompée à partir d’un forage effectué dans l’enceinte de la caserne. La station de pompage attenante au château d’eau abritait des groupes élévatoires, fonctionnant avec des moteurs à gaz pauvre. Le château d’eau, d’une capacité de 500 mètres cubes, est décoré de céramiques moulées dans un style Art Nouveau tardif. L’étude de sa structure en béton armé (précoce pour cette région) est réalisée par l’ingénieur nantais Guillemet, dépositaire des brevets du système Hennebique. | |
Butry-sur-Oise | Val-d’Oise (95) | 10 rue de la Division Leclerc | Patrimoine d’Intérêt régional d’Ile-de-France | La famille Durand-Badeuil acquiert en 1845 un terrain d’1,4 hectares pour y faire construire une grande demeure bientôt appelée « Château de Butry » alimentée par un château d’eau Installée dans son parc mais désormais dissociée du « château », cette élégante « fabrique » de style néoclassique relève d’une typologie devenue rare en Île-de-France. Le soin accordé à son architecture rappelle le corpus des « pompes à feu » parisiennes de la fin du XVIIIe siècle. Le château d’eau de Butry comprend, en rez-de-chaussée, une salle des pompes construite en pierre de taille avec chaînes d’angles saillantes, surmontée d’un tambour en briques et pierre à lits alternés. Ce dernier, desservi par un escalier métallique, supporte un réservoir cylindrique en tôles rivetées. La salle des pompes, couverte d’un dôme surbaissé, abrite encore une pompe « Emile Salmson ». |