Que faire des châteaux d’eau ?

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Propositions de cas de figure et de pistes
à l’attention des maires sur la commune desquels se trouve un château d’eau

  • d’une alimentation en eau d’un ancien train à vapeur
  • de la réserve en eau d’une petite usine
  • de l’autonomie d’une caserne, d’une école professionnelle ou d’un établissement hospitalier
  • du confort et de l’hygiène qui arrivent dans tous les endroits de notre territoire au XXème siècle.

Ils sont les vestiges d’un moment d’histoire et d’évolution de nos villes et villages, ils s‘inscrivent dans le paysage et souvent dans le tissu « urbain » des communes quelle que soit leur taille.

Mais lorsqu’ils ne sont plus en fonction, il est légitime de s’interroger sur le devenir de cette construction qui au fil des ans peut présenter des problèmes de dégradation voire de sécurité.
Il faut alors songer à une seconde vie pour ces édifices.

Voici quelques cas de figure, pistes et réflexions.

    Avant tout projet, il convient de trouver le propriétaire.
    Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, donner la preuve de la propriété d’un tel édifice un peu ancien ne va pas de soi. Avant la seconde guerre, les permis de construire n’étaient pas obligatoires et donc aucun fonds d’archives administrative centralisé n’existe. Certaines zones du territoire ont vu leurs archives détruites lors de l’une ou l’autre guerre détruisant ainsi les documents relatifs à la construction.
    Les raisons de ne pas trouver le propriétaire peuvent être nombreuses. 

    1. le château d’eau présente un danger et la seule solution reste la démolition
    2. le château d’eau est apparemment en bon état

    Si la destruction est possible, certains points méritent d’être pris en compte avant de commettre un acte qui sera irréversible ; la destruction est un assez long chemin qui doit se parcourir avec prudence et réflexion :

    • le coût de la destruction est toujours assez conséquent, a fortiori lorsque les matériaux utilisés lors de sa construction doivent faire l’objet d’un traitement spécifique (amiante, …)
    • le vide que laissera dans le paysage ou dans la commune a-t-il été bien réfléchi : remplacement par une autre structure, espace vert, parking…
    • l’aval des habitants a-t-il été recueilli ; pour certaine personnes le château d’eau a toujours été là, il fait partie de leur environnement
    • il est un élément de l’histoire et du patrimoine de la ville ou du village, même s’il n’est pas aussi beau que l’église ni aussi porteur de Mémoire que le Monument aux Morts

      En bref : le jeu en vaut-il la chandelle?

    Elle le laisse continuer sa vie en l’état sans y toucher.

    Elle lui offre une seconde vie. Pour cela il va être nécessaire :

    • de définir un projet en lien avec les affinités des élus et des habitants, avec l’environnement naturel, touristique, historique ; les choix sont nombreux :
    • le transformer en logement voire en location saisonnière « insolite »
    • y créer un espace culturel ou festif
    • monter un partenariat avec une association de protection des oiseaux qui l’aménagera en zone dédiée à des espèces protégées
    • installer un observatoire pour le ciel
    • etc.
    • mettre en place un budget
    • en fonction du choix de la destination, lister les aides financières possibles spécifiques à chaque type de projet (collectivités territoriales, sponsors, Fondation du Patrimoine), solliciter une éventuelle protection au titre des Monuments historiques ou un label d’intérêt régional en tenant compte des délais et des contraintes, mettre éventuellement en place des partenariats avec des associations, etc.
    • lancer les étapes administratives et parfois solliciter un architecte, etc.

    Elle le met sur le marché, la mode étant aux habitations dites insolites.

    • les agences immobilières locales ou nationales dont ce type de bâtiments n’est pas la spécialité et qui obligent les personnes intéressées à une recherche assez longue sur plusieurs sites
    • l’association Les Châteaux d’eau de France (www.chateauxdeau.fr) reconnue d’utilité publique qui est de plus en plus sollicitée par des particuliers ou des intermédiaires pour des achats ;

      l’association se propose de publier une annonce contre le prix d’une adhésion, dans laquelle la mairie met les éléments qui lui paraissent « vendeurs » pour son château d’eau ; l’association n’est pas intéressée à la vente et la mairie garde la main sur la suite (contact, puis vente par son notaire, etc.) ; l’association peut par ailleurs apporter (à titre gracieux) une aide à la réflexion et aider les maires dans leurs recherches diverses.