LYON (Rhône) : les réservoirs de Bron et de Saint-Clair
La loi sur l’hygiène date de 1902.
A Lyon, la création du service des eaux par la ville date du 1er janvier 1900. A cette époque on compte 37 000 abonnés, et on consomme 164 litres d’eau par jour et par habitant. L’usine des eaux de Saint-Clair se visite (www.eaualyon.fr)
En 1914, on est à plus de 114 000 abonnés, soit une augmentation de 300%, on consomme 304 litres d’eau par jour et par habitant.
En 1910, 3 usines produisent de l’eau potable (Saint-Clair, le relais de Montessuy et Grand-Camp). La ville décide d’équiper ces deux usines principales Saint-Clair et Grand-Camp de moteurs électriques, entrainant une production de plus de 200 000m3 d’eau par jour. Les 5 réservoirs de la ville ont une capacité de 41 000m3. (Réservoir de la Sara : 4 000m3– de Rillieux : 4 000m3– de Montessuy : 6 000m3-de Saint-Clair : 10 000m3– de Bron : 17 000m3)
A Lyon, l’augmentation de la population entraine une forte progression de la consommation d’eau potable.
Il faut doubler les 2 réservoirs les plus importants, Bron et Saint-Clair.
Un concours est lancé par la ville entre spécialistes des bétons armés. La commission spéciale de techniciens retient les projets des entrepreneurs M. M Rouchon-Desseauve et Cochet ayant présentés l’étude technique réalisée par la maison Hennebique.
Plaques apposées sur les murs du réservoir :
En 1913, à leur mise en service les deux réservoirs augmentent de 27 000m3 la capacité de stockage de l’eau à Lyon (17 000 pour Bron et 10 000 pour Saint-Clair.
QUELQUES MESURES DU RESERVOIR DE BRON
47m20 de large, 55m20 de long et 6.65m de haut soit exactement 17 167m3, dans la mesure ou les calculs réalisés par la maison Hennebique, incluent le volume des poteaux et l’épaisseur de la paroi de séparation des 2 réservoirs soient 17326 – 159 = 17 167m3)
Dans le bulletin N°228 de février 1927, pour cette construction figure la description des différents matériaux, poteaux et entretoises utilisés.
Les matériaux viennent pour le sable et les graviers de la Saône, le ciment des usines Allard et Nicolet de Grenoble.
Les parois latérales du réservoir ont une épaisseur croissante de haut en bas : 10 à 20 cm. La paroi médiane divise le réservoir en 2 compartiments semblables, isolés l’un de l’autre pour permettre le nettoyage sans interrompre la distribution de l’eau. Carte postale recto-verso de l’époque (collection privée C. Boutron)
Pour régler le problème de l’isolation des parois latérales entre le froid et le chaud, il sera réalisé une 2e paroi de 5 cm d’épaisseur, laissant un vide de 10 cm (cela s’appelle un couloir d’air).
Pour l’aération de l’eau et son maintien de bonne qualité, on créera 16 lanterneaux de 2 sur 2 mètres, et une paroi en verre afin d’éclairer le réservoir.
Une tour d’arrivée d’eau est accolée au réservoir. Le réservoir de Saint-Clair est construit de la même façon.
« Depuis 14 ans (1913-1927) ces 2 réservoirs n’ont montré aucun défaut » M. Chalumeau ingénieur en chef de la ville.
Le réservoir aujourd’hui au 21e siècle.